Hommage à Marc Cresci

Marc,

Je reste sans mot à l’idée de ne plus pouvoir croiser ton visage rieur
De ne plus sentir ta main sur mon épaule à l’improviste
Au détour d’un concert

Nous nous retrouvions encore et toujours
Quels que soient les chemins que nous suivions
Quel que soit le temps qui séparait chacune de nos rencontres
Qu’il s’agisse de quelques heures, de quelques jours ou de quelques mois
Comme ce texte d’Auberson qui nous avait tant fait délirer
« Le temps et la vitesse s’accélère – ange rebelle t’es fou ! »

On refaisait à chaque fois le monde
A la recherche de notre Graal
Toutes ces années qui défilent dans ma tête
Au rythme des joies et des coups durs

Quelque chose comme 18 ans de complicité
Avec toujours cette même quête d’un absolu
Que j’ai, de mon côté, appris à relativiser et à apprivoiser
Et que toi de ton côté tu as poursuivi sans relâche
Au risque parfois de ne plus savoir comment t’enraciner

Tu n’as jamais vraiment su comment poser tes valises
Mais elles étaient toujours pleines de mille envies, de mille projets

De Bell – usine à Kugler, tu m’auras fait voyager dans ton univers
Et nous aurons mêlé nos couleurs musicales
Lorsque de mes douze ou six cordes, je partais dans mes délires sonores
Et que tu t’improvisais percussionniste ou homme-orchestre
Jusqu’à l’aube de nos atmosphères psychédéliques

Toi l’ami avec qui j’ai partagé tant d’instants magiques
Je me sens aujourd’hui orphelin
Orphelin de ton rire qui me faisait tellement marrer
Orphelin de nos poussées de gueule et de nos rebellions

Et même si tu me manqueras « vecchio crapolone »
Je suis sûr que tu as trouvé la paix que tu recherchais tant
Et c’est de cela que je veux me nourrir
Lorsqu’à chaque fois, dorénavant je penserai à toi
Tu es certainement en train de bien déconner parmi les anges rebelles !

Olivier Baiolla

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