Archive for the ‘Etats d’âme de la création’ Category

La Demeure du Chaos, éruption gênante de l’inconscient collectif

dimanche, mai 29th, 2011


La Demeure du Chaos – Un combat pour la liberté… par abodeOFchaos

La chasse aux Schtroumpfs, Nicole Esterolle

jeudi, décembre 16th, 2010

L’avenir de l’art appartient-il aux Schtroumpfs émergents ?

Ce texte a été publié dans le magazine Artension
n° 105 de novembre décembre 2010)

Un schtroumpf émergent est un jeune plasticien, fraîchement diplômé le plus souvent d’une école des beaux-arts, et qui, dûment formaté, commence à montrer ses oeuvres dans les circuits d’expositions institutionnels installés pour cela.

Nicole Esterolle se penche sur cette ethnie apparue dans les années 1980.

Cette mystérieuse critique d’art fait circuler ses chroniques par mail. Elle les envoie à quantité de journalistes et leur propose de signer à sa place, estimant que c’est le contenu du texte qui importe et non la signature.

Aucun journaliste n’a encore accepté de jouer ce jeu déontologiquement problématique. Mais nous sommes heureux d’être les premiers à publier cette auteure, dont la vision acide et cocasse des mondes de l’art invite et incite à la réflexion. Voire, à la rébellion.

L’article en entier est publié sur le blog de Nicole Esterolle ici: http://www.schtroumpf-emergent.com/
Vous retrouverez ce lien sur le Journal de Musarde dans la colonne de droite intitulée « A propos d’art ».

Une perle offert par Nicole Esterolle: http://www.schtroumpf-emergent.com/tas-de-bois-dossier-presse.pdf

Des mots à l’image, l’audace de l’artiste

samedi, juin 14th, 2008

Que peut bien m’apporter la « bonne nouvelle » dont l’image est le véhicule, pour que je souhaite en contempler le spectacle jour après jour? (Le spectateur)

Partant arbitrairement de deux thèmes picturaux récurrents dans mon travail, la surface de l’eau et les cailloux, j’aimerais tenter d’en débroussailler le concept, espérant saisir l’indicible en empruntant périlleusement quelques sentiers des mondes symbolique, psychologique et philosophique.
Les mots sont pour moi une source d’inspiration essentielle, leur transformation en représentation graphique les ancre dans ma (la) réalité. Ces signes picturaux deviennent les traces mémoire de ma pensée et servent de support à son épanouissement. Tout ce qui concrétise matériellement ces images, encre – huile ou autre, donne du temps au mûrissement de mon être.

La surface de l’eau capte dans son reflet tant le monde du dessus que celui du dessous. Ces deux mondes symbolisent le visible et l’invisible – le conscient et l’inconscient, le solaire et l’ombre, Hélios et Héphaïstos, etc.

Cette rencontre de deux mondes à la surface d’un objet se retrouve dans l’interprétation que Sartre ou Levinas portent sur le regard. Mes yeux rencontrent un objet visage et, par la porte des yeux de l’autre, il me sera peut-être donné d’entrer dans un autre monde, celui, invisible, de ses représentations, celui de sa pensée. Dans ce regard, Sartre craint de rencontrer l’enfer alors que Levinas l’appréhende de manière débonnaire, mais tous deux disent l’importance du regard de l’autre. Ce regard, si l’enfançon en est privé, il en meurt.

Quand le regard se porte sur l’Å“uvre d’art, peut-être n’en saisit-il qu’une surface sur laquelle il glisse sans y trouver d’autre signification. Peut-être, au contraire, découvre-t-il une porte d’entrée menant à cet autre monde, la pensée de l’artiste, sa recréation du monde. De cette transcendance, ce dépassement de la surface de l’objet, ce voyage hors de l’ordinaire, naissent de nouvelles représentations signifiantes pour le spectateur qui fertilisent le terreau de son propre développement.
Il en va ainsi de l’artiste qui tente de se révéler à lui-même. Guidé par son intuition et sa sensibilité, il parvient à une disponibilité d’esprit qui lui permet d’accueillir son propre monde souterrain. C’est de ses ressources inconscientes qu’il reçoit la divine inspiration. Il se met à disposition de l’inconnu et se laisse guider par les exigences de l’expérience artistique. Il faut pour y parvenir qu’il traverse les épreuves de la peur – de l’autocritique – de l’impuissance et un douloureux lâcher prise, avant que ne surgisse l’improbable, l’inespérée création.

Les cailloux sont en polarité avec l’eau dont la forme est insaisissable. Ils sont les témoins d’une éternité quantifiable, presque mesurable. La roche se subdivise au cours des millénaires jusqu’à devenir pierre – cailloux – sable et poussière. Les cailloux sont une marque de cette lente transformation, des objets mesurant l’incommensurable temps, un secourable repère, un rapport rassurant dans cet inquiétant infini.
La pierre, élément de repère par sa fixité, m’ancre au sentiment de stabilité et me donne l’appréciable liberté d’explorer mon propre cosmos, cet inconnu, ce vertigineux en moi.

Pourquoi le spectateur s’intéresserait-il à la création de l’artiste ?
Quelle est cette part de moi en l’autre? L’autre serait-il  moi?

Les regards peuvent appréhender les subjectivités pour autant que nous les y autorisions. L’artiste, pour sa part, dévoile sciemment la sienne, il offre sa sensibilité et son intériorité en spectacle, c’est le don qu’il fait de lui-même, espérant par là donner du sens à son existence et trouver sa place dans la société. Il expose sa vulnérabilité sur la place publique. C’est le chemin sacrificiel qu’il choisit pour la reconnaissance de son être.

Pourquoi ce choix ?
Lorsque l’indispensable attention nécessaire à l’être a fait défaut, quand le regard bienveillant qui permet à l’enfant (réel ou intérieur) de se développer a cruellement manqué, il ne lui reste plus, s’il ne veut pas se résigner à l’effacement, qu’à refaire le monde, le recréer inlassablement jusqu’à son improbable changement, jusqu’à ce que justice lui soit rendue. Pour échapper à la folie ou à l’anéantissement, tel un démiurge, l’artiste entreprend la reconstruction du monde avec le tenace espoir d’être enfin reconnu par celui-ci.
Peut-on concevoir projet plus audacieux pour venir à bout du néant ?

Annette Genêt, 8 juin 2008

Menus errements

jeudi, avril 10th, 2008

« Chevaucher avec le hasard impose une prise de risque, mais c’est également une ouverture à tous les possibles qui permet d’outrepasser les limites de sa propre imagination. »

Mythe personnel

lundi, avril 16th, 2007

(Vence, 5 février 2005)

Il était une fois une petite fille conçue au sortir du grand fracas de la guerre. Sa mère douce et innocente, et son père, un grand acteur malheureusement pas sur une scène, avaient bien trop à faire pour s’occuper d’elle.
Elle grandit comme poussent les herbes folles, désordonnément et richement. Elle apprit toute seule à faire tout avec du rien et rien avec le tout. Elle était plutôt jolie et habile, et elle aurait été choisie bien vite par un bon mari si un mauvais sort ne lui avait été jeté.
Malgré son charmant visage et son corps vigoureux, lorsqu’elle passait devant un miroir, un voile d’abandon l’enveloppait, tant et si bien que son image était floue.
Elle se crût laide, peu aimable et s’empressa donc d’accepter le premier manant pour amant pour ne pas être oubliée du monde.
A tant de hâte, s’additionna autant de déception… et la succession de ses nombreux amoureux lui valut la réprobation de tous. 
A cela s’ajouta que personne ne prit le temps de reconnaître la valeur de l’or que filaient ses mains inlassablement affairées.
Comme seuls le lac et la rivière reflétaient la douceur de ses traits et de son tendre corps de femme, elle s’en fût sur les chemins, errant à la recherche de son image à la surface de l’eau. 
C’est ainsi qu’elle devint la nymphe des reflets enchanteurs. On retrouve sa trace dans maintes représentations de l’eau. 

Mauvaise conscience

samedi, avril 15th, 2006

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Annette Genêt, aquarelle

Après un weekend de danse où j’ai reconstitué mon stock de joie de vivre et d’énergie (il faudra que j’en cause), voilà que ma ligne téléphonique a été interrompue pendant presque 5 jours… Impossible de rejoindre la toile… mais ça n’est pas faute d’y avoir pensé! Je songeais avec émotion à Goldenlucyd (voir la blogroll de Blogging in Paris), à son chat Etherl qui était vieux et malade, peut-être déjà dans un monde meilleur… et je lui envoyais des bonnes « vibes »… et puis à tous ces liens virtuels et pourtant bien humains qui peuplent mes pensées de blogueuse. A quelque chose ce débloguage aura été utile et ma petite entreprise n’a as totalement dérivé. J’ai mis les bouchées doubles à l’atelier: scie-ponce-colle-cloue-encolle… En attendant de voir à quoi vont servir tous ce support à peindre encore vierges, je me décerne une fois de plus (mais publiquement cette fois), l’ordre de la mauvaise conscience. De toutes façons, quoi que je fasse, il y aura toujours de bonnes raisons de se la décerner. En tout cas je laisse la médaille en ligne, ça peut toujours soulager quelqu’un.

Il y a des jours où…

lundi, mars 6th, 2006

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J’me sens comme ça!

A propos de libido…

lundi, mars 6th, 2006

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Dessin à la plume sur format 16×24 cm

Petit retour sur soi… Voilà ce qui avait surgit au sortir de dix jours de méditation immobile dans un ashram. Etais-je vraiment faite pour ça? La réponse est là , presque obscène, une énormité, pour illustrer toute cette énergie reniée. Le diable me rattrape toujours, même au paradis.

La création dans tous ses états

jeudi, mars 2nd, 2006

« C’est vrai que l’inconnu de l’atelier peut faire peur… mais après 
c’est tellement bon quand tout est en gestation, quand la marmite bout et les couleurs-forme-matière avec…
L’autre jour, en revenant de l’atelier, je me suis dit que je me sentais dépaysée comme après avoir fait un  voyage ou une longue balade en plein air, bref je me sentais bien. Pourtant, ce n’est pas toutes les fois pareilles, parfois il n’y a rien qui marche, l’impression que tout ce que je touche se casse la gueule et malgré tout il faut continuer… étape peut-être indispensable pour faire évoluer le travail ou peut-être qu’il ne faut pas s’acharner, … Mais, le jour d’après, il faut recommencer ou le suivant, si celui d’après n’est pas allé, mais tout de même quel plaisir d’agir en donnant forme ! »

Sabine (email du jour)

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« Rougeur », 85 X 115 cm

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« Déraison », 12 x 17 cm

Sabine Oppliger, acrylique, technique mixte sur toile sabinepierre@dplanet.ch